Bois précieux, coupoles dorées, marqueterie… on a découvert un palais indien aux portes de Paris ! Prêts pour une escapade au pays des maharadjahs ? Rien de plus simple, il vous suffit de prendre le bus jusqu’à Courbevoie, une ville qui recèle décidément bien des surprises (souvenez-vous il y a quelques mois, on vous parlait de cette surprenante maison scandinave). Dans un coin du parc de Bécon, se dresse le majestueux Pavillon des Indes Britanniques.
L’histoire de ce bâtiment venu des Indes est toute aussi romantique que celle de son voisin, le Pavillon de la Suède et de la Norvège. Tout commence avec l’Exposition Universelle de Paris, en 1878. Le Prince de Galles veut que son pays rayonne dans toute sa splendeur, et l’Inde est alors le joyaux de l’empire colonial britannique. Le Pavillon des Indes est donc conçu comme un véritable palais de maharadjah, et le public est émerveillé…
Construit pour être une structure éphémère, le Pavillon des Indes Britanniques est sauvé de la destruction par le Prince Stirbey de Valachie, qui le transforme en atelier d’artiste pou sa fille adoptive, Georges Achille-Fould. Dans l’opération le Pavillon perd une partie de sa superficie, et il est remonté à l’envers, le premier étage devenant le rez-de-chaussée… Les coupoles à l’indienne sont remplacées par des bulbes façon église orthodoxe, mais cela n’enlève rien à la superbe de ce palais exotique !
L’extérieur du Pavillon est un bel assemblage de colonnettes et de panneaux de bois rouge sculpté, entrecoupés de larges baies vitrées. Au sommet, quatre coupoles dorées sont posées au-dessus d’une corniche ouvragée et décorée de carreaux de faïence. Quand on entre aujourd’hui dans le Pavillon des Indes, on note une douce odeur de mélèze et d’huile de lin. Entièrement restauré en 2013, le pavillon a retrouvé sa splendeur et ferait encore aujourd’hui la fierté du Prince de Galles !
Le rez-de-chaussées est assez simple, avec ses fines colonnes de bois. Par contraste, l’étage du Pavillon des Indes est plutôt extravagant. C’est là que se trouvait l’atelier de Georges Achille-Fould. Tout à été décoré dans le goût de la fin du 19ème siècle : marqueterie au sol et au plafond, toiles peintes dans les tons dorés, motifs floraux, mobilier exotique, grandes plantes vertes… Une atmosphère féminine propice à l’inspiration.
Bref, le Pavillon des Indes Britanniques est une belle visite hors du temps, qui fait voyager de l’Angleterre impériale à l’Inde des maharadjahs, en passant par le royaume de Valachie, le tout (presque) sans quitter Paris !
Co.
Pratique
Pavillon des Indes Britanniques
142 boulevard Saint-Denis (dans le parc de Bécon), 92400 Courbevoie
Bus 175, Franklin
Visites gratuites sur réservation téléphonique obligatoire auprès du Musée Roybet Fould au 01 71 05 77 92 (par petits groupes de 15 personnes)
Horaires de visites : 14h,15h et 16h, la plupart des samedi et dimanche de l’année. Quelques nocturnes (voir site internet)
Site internet ici
Juste sublime ! Merci pour la bonne adresse, je la garde précieusement lorsque j’irai à Paris !
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[…] Pour trouver une authentique maison suédoise, il n’est pas nécessaire de remonter jusqu’en Scandinavie. Arrêtez-vous juste au nord de Paris, à Courbevoie. Dans le parc de Bécon, vous attend un bâtiment insolite : l’ancien pavillon de la Suède et de la Norvège, construit pour l’Exposition Universelle de 1878. Façade en bois sombre, jolis décors jaune et rouge évoquant des motifs végétaux, toits en pente, on est bien devant un exemple typique de l’architecture scandinave ! Le pavillon m’a vraiment rappelé les stugas de la campagne suédoise, surtout lorsqu’on le regarde côté jardin, entre les branches des arbres. L’illusion est presque parfaite ! Le pavillon est en fait composé de deux chalets reliés par une galerie, celui de la Suède à gauche et celui de la Norvège à droite. Car en 1878, les deux pays sont unis sous un même souverain et l’architecture symbolise cette alliance. Comment ce bâtiment insolite est-il arrivé à Courbevoie? Alors que de nombreux pavillons et constructions réalisés pour les Expositions Universelles ont été démantelés ou détruits, le pavillon de la Suède et de la Norvège a été sauvé par un aristocrate roumain, le prince Stirbey. Il décide de racheter le pavillon et de l’adosser à une maison existante pour en faire l’atelier de sa fille adoptive, l’artiste Consuelo Fould. Petit plus qui facilite le déménagement du pavillon de la Suède et de la Norvège du Champs de Mars au Parc de Bécon : il s’agit de l’un des tous premiers exemples de bâtiment préfabriqué ! Le pavillon a été conçu par l’architecte norvégien Enrik Thrapp-Meyer, qui tient à montrer au monde les savoir-faire et les techniques novatrices de son pays. Le bâtiment arrive donc à Paris en pièces détachées, composées de planches de pin rouge norvégien et de bandeaux décoratifs en bois compressé (l’ancêtre de l’aggloméré), ce qui permet de le remonter en un temps record. Aujourd’hui le pavillon de la Suède et de la Norvège abrite le Musée Roybet-Fould, musée municipal de Courbevoie. L’intérieur tout en bois rappelle lui aussi l’ambiance des maisons scandinaves ! La programmation culturelle du musée est en lien avec l’histoire du pavillon, des personnes qui lui sont attachées et de la ville. Une très jolie visite à compléter par une promenade dans le parc de Bécon, avec sa vue imprenable sur Paris. La prochaine fois on vous parlera d’un autre joyaux caché hérité de l’Exposition Universelle : le pavillon des Indes… […]
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[…] notre carnet de recettes… Inde : saviez-vous que le parc de Courbevoie cache en son sein un véritable palais indien ? Etats-Unis : Woodstock dans un coffee shop ? Yes we can! Iran : un vrai tapis volant pour […]
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