Avesta, cuisine kurde familiale à Paris

C’est une adresse que vous avons découverte grâce à Anaïs du blog Parisianavores, adepte comme nous de l’authenticité de la cuisine des boui-bouis parisiens.

Avesta, c’est plutôt grand pour un boui-boui, avec 2 salles au choix : les tables hautes, ou bien les tables basses, pour les vrais de vrais. N’hésitez pas une seconde, et installez vous sur les tapis moelleux et les mini-tabourets en plastique des tables basses, car là seulement vous pourrez déjeuner au coude à coude avec les habitués du lieu : ce jour-là, 3 hommes venus siroter un thé noir, installés en rang d’oignons sur une banquette brodée.

La commande se passe au comptoir : la liste des plats est écrite à la main sur un grand panneau, mais le mieux, c’est de regarder dans les cantines et de montrer l’objet de votre convoitise au monsieur avec la moustache.

N’oubliez pas de tourner la tête : la cuisinière d’Avesta prépare devant vous les gözleme, ces grandes galettes, fourrées au fromage et au persil frais, ou encore aux épinards : il est impératif d’en commander au mois un, à partager.

Du côté des plats, on se rapproche évidement de la cuisine turque, avec les aubergines (karnıyarık) et les poivrons farcis, la moussaka, les soupes de lentilles ou de haricots, le pot-au-feu d’agneau, les köfte au boulgour, et les kefta. Le riz et/ou le blé accompagnent la plupart des plats.

Notre festin du jour, apporté avec le sourire, s’est composé de très bonnes feuilles de chou farcies (cousines des feuilles de vigne), une soupe de lentille jaunes absolument délicieuse, servie avec son quartier de citron, dégustée avec de grands gözleme (un de chaque !), et une aubergine farcie bien parfumée. Quel grand voyage sur cette petite table !

Côté boissons, ne passez pas à côté de l’ayran (on vous en donne la recette ici !). Chez Avesta, tout le monde sirote à la paille son pot de yaourt liquide : faites de même, vous voilà devenu un habitué.