Nous vous avons présenté la Grande Pagode de Vincennes et tous ses secrets à l’occasion d’un précédent post. Voici maintenant un post dédié à la cérémonie de Kâthinâ, qui s’est déroulée le 8 octobre dernier à la pagode, sous l’égide du Vatt Khémararam de Créteil. Le monastère khmer Vatt Khémararam a été fondé à Créteil en 1980 par le Vénérable Bour Kry, moine rescapé exilé en France en 1976 suite à l’arrivée au pouvoir des Khmers rouges au Cambodge. Ce monastère fait partie des entités qui organisent certaines de leurs célébrations à la Grande Pagode de Vincennes !

La cérémonie de Kâthinâ, célébrée depuis 2500 ans, marque la fin de la retraite des moines après la saison des pluies, qui s’étend de juillet à fin septembre. La tradition veut que les fidèles qui se rendent au temple fassent un don à la communauté, sous la forme de nourriture, mais également de robes monastiques : les moines ayant usé leurs robes pendant un an les renouvellent ainsi ce jour-là. Pour avoir plus de détails sur l’histoire de cette coutume ancestrale, je vous invite à lire l’interview de Dominique Trotignon sur le site de L’union Bouddhiste de France.

Cette année, Kâthinâ a eu lieu le 8 octobre, entre 10h et 13h à la Grande Pagode de Vincennes. Je vous emmène ?

Avant le début de la cérémonie, la pagode bruisse déjà de vie, raisonne de musique traditionnelle et sent bon l’encens. Les familles se saluent, se déchaussent, s’installent à genoux sur la natte aux pieds du grand Bouddha et s’échangent les dernières nouvelles. A l’entrée de la pagode, les offrandes sont déposées : du riz, dans de grands bols de métal, et des robes monastiques aux couleurs chatoyantes.

Puis les moines récitent les textes consacrés et les préceptes, et ensuite vient le temps du repas des moines, puis de la procession durant laquelle les moines reçoivent leurs robes monastiques.

Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est le caractère très ouvert de la cérémonie, à laquelle il est possible d’assister très facilement, pour peu bien sûr que l’on soit respectueux des coutumes et des traditions.

Ce que j’ai également aimé (et même adoré !!!), c’est tout le petit marché qui s’installe sur le parvis de la pagode à l’occasion de la fête. Les familles cambodgiennes arrivent tôt le matin avec tables à tréteaux, réchauds à gaz, marmites colorées et nappes en toiles cirée.

Sur les étals, on retrouve des woks de nouilles sautées faites à la minute dans des œufs crépitants, des khanom krok (petites boulettes de riz), des beignets aux queues d’ail ou au chou avec leur sauce piquante, des chapelets de saucisses à griller, des crêpes aux haricots rouges et la la noix de coco.

Sans oublier les douceurs sucrées : riz+banane enveloppés avec soin dans des feuilles de banane, beignets dorés saupoudrés de sésame, mangue et ananas frais.

Il faut prévoir un peu de monnaie pour goûter à tout ! Les commerçants se feront une joie de vous expliquer les différences entre les mets et vous serez servis avec le sourire.

J’ai eu l’impression d’être sur un petit marché d’Asie, au fin fond du Cambodge, et ce dépaysement vaut tous les trajets en RER de la terre !

Nous vous tiendrons au courant des prochains événements ouverts au public de la pagode.

Cl.

Pratique

Grande Pagode de Vincennes
Route de la Ceinture du Lac Daumesnil
75012 Paris
Métro Porte-Dorée (8)

La Pagode n’est pas toujours ouverte au public, un calendrier des activités est disponible ici (encore en attente pour 2018).

Le reste du temps, visites de groupes uniquement : renseignements au 06 28 26 30 25 ou 01 43 41 02 49.

Site de l’Union Bouddhiste de France ici.

+++

Visualisez nos bonnes adresses #ParisVilleMonde en un seul coup d’œil sur notre carte Google Maps !