Si le Japon a le bento, la Corée elle a le dochilak. Le principe est proche : un plat principal inspiré des recettes du quotidien, et des petits accompagnements variés pour composer un repas complet. Le tout facilement transportable de sa maison à son lieu de travail.

C’est dans cette tradition que Dochilak a choisi de puiser, pour faire découvrir aux Parisiens toutes les saveurs et la variété de la cuisine coréenne. Ouvert il y a un peu plus d’un an, le restaurant Dochilak des Batignolles s’adapte aux nomades comme au sédentaires : un long comptoir pour la vente à emporter, et quelques jolies tables pour manger sur place, dans un décors sobre et épuré qui recréé l’ambiance des jumak, tavernes populaires coréennes.

La carte se déplie comme un journal, et on découvre les noms des plats inscrits en coréen (avec heureusement une traduction et une description à côté !). Au menu de Dochilak, une jolie sélection de classiques coréens, souvent méconnus des palais européens. Plusieurs formules permettent d’avoir un aperçu de cette cuisine qui fait la part belle aux légumes, aux viandes marinées et aux assaisonnements.

Après la traditionnelle soupe de bienvenue, un bouillon parfumé aux algues, on attaque par les entrées. Les raviolis grillés, ou mandoo, sont toujours une bonne option (surtout quand on connait notre passion pour les gyoza japonais et les jiaozi chinois !). La salade de boeuf bulgogi, avec ses lamelles de boeuf marinées au soja puis grillées, est parfumée et fondante.

La star du menu est le bibimbap, décliné sous plusieurs formes. Le bibimbap au porc et kimchi de Dochilak est particulièrement réussi. Il arrive tout crépitant dans son bol de pierre brûlant et continue à chanter ainsi pendant de longues minutes. Un régal pour les oreilles autant que pour les papilles !

Armé de ses baguettes on mélange alors frénétiquement la viande en sauce, le riz, les légumes marinés croquants et le jaune d’oeuf coulant… avec d’autant plus d’entrain que bibimbap veut dire « mélanger le riz » en coréen. Et on ne laisse pas un grain de ce riz qui a légèrement grillé au fond du bol de pierre chaud.

Dochilak donne aussi l’occasion de tester d’autres plats coréens, moins connus, comme le porc ou le poulet grillé à la sauce piquante, ou côté poisson les maquereaux ou le saumon à la sauce soja. En accompagnement je recommande les japchae, fines nouilles de patate douce mélangées à des lamelles de légumes dont nous vous parlions déjà ici.

Le repas coréen est un repas qui se partage. Bien vite, la table est garnie de petits bols, contenant des condiments – les banchans – dans lequel chacun pioche d’un coup de baguettes : des anchois grillés qui relèvent un plat, des racines de lotus marinées pour un peu de douceur, ou l’incontournable kimchi, ce chou fermenté épicé qui est la star de la cuisine coréenne.

Pour finir, Dochilak propose une carte de douceurs, mêlant desserts traditionnels – comme les  gâteaux de riz gluant à la cannelle – et les influences européo-asiatiques. La glace au sésame noir est un incontournable mais j’ai aussi bien aimé le fondant au chocolat qui renferme un cœur au thé vert.

Signe que la cuisine coréenne conquiert peu à peu le cœur des Parisiens, Dochilak a ouvert deux autres adresses à Paris. Le repas nomade prend ses marques à Paris !

Bon appétit !

Co.

Pratique

Dochilak
96 Rue de Lévis, 75017 Paris
Métro (3) Malesherbes, (L) Pont Cardinet
01 45 79 05 56

22 Rue Saint-Augustin, 75002 Paris
Métro (3, 7, 8) Opéra
01 40 07 93 51

15 Rue Littré, 75006 Paris
Métro (4, 6, 12, 13) Montparnasse
01 42 22 16 48

Menus à partir de 13€. Comptez 7-9€ pour une entrée, 11€ pour un plat.