Carnet de voyage : une traversée du Texas d’Ouest en Est

Le Texas a été une très belle surprise de mon road trip aux USA. Sa traversée d’Ouest en Est était une étape nécessaire de notre périple entre le Nouveau-Mexique et la Louisiane, et je n’avais pas d’attentes en particulier sur cette partie du trajet. En réalité, ces quelques 1600 kilomètres se sont révélés assez extraordinaires, et nous avons fait une vraie moisson de souvenirs là-bas, aussi bien humains que culinaires et spectaculaires.

Ce nouveau Carnet de voyage est donc le récit d’un road trip à travers cet état parfois « boudé » des guides touristiques…

Nous sommes entrés au Texas par son coin supérieur gauche, alors que nous revenions du White Sands National Monument, au Nouveau-Mexique. Nous avons longuement roulé sur l’Interstate, dans des paysages de lande pelée.

Après avoir longé la grande ville-frontière d’El Paso, nous avons constaté deux choses : au Texas, les drapeaux américains sur le bord des routes sont (beaucoup, beaucoup) plus grands que dans les autres états, et ils sont toujours accompagnés du drapeau à la « lone star» du Texas. Et pas trop loin des drapeaux, il y a des panneaux avec la devise de l’etat : «Don’t mess with Texas ». Cela résume la conduite à adopter en voiture…et dans la vie de tous les jours !

Nous faisons étape pour la nuit dans un motel de Fort Stockton, loin de notre american dream mais en plein dans la « vraie vie » aussi. L’objectif du lendemain est de faire route vers Austin, la capitale, l’exception texane : en nous couchant dans notre king size bed avec vue sur parking, et bible dans la table de chevet ce soir là, nous ne pensions pas que la route du lendemain serait aussi pleine de surprises, et trouverait à 100% sa place dans notre road trip !

Après un solide petit déjeuner au buffet du motel, en route. Fidèles à nos principes de road trip, nous quittons l’Interstate le plus vite possible, et décidons de marquer des étapes au gré de la route, sans guide et sans à priori !

Au fil des petites villes, que l’on égraine comme des perles sur un collier, on comprend vite qu’ici le football américain est roi. Chaque bourgade soutient les couleurs de son équipe, à grand renfort de pancartes, de fresques peintes à même les châteaux d’eau, de décorations sur les vitrines des magasins. L’un de mes passe-temps favoris : ouvrir grand les yeux dès l’entrée dans une petite ville, et trouver le plus rapidement possible le nom de son équipe de football américain ainsi que ses couleurs et sa mascotte (le tigre, le lion, l’aigle, l’abeille…).

Première étape, Iraan. Ici, on soutient les Braves, en rouge et blanc. La grand rue de ce mini-village est adorable, et même si tout est encore fermé, je descends de voiture pour faire quelques photos. La patronne d’un café m’interpelle, les mains sur les hanches :
Elle : « Want to try some texan brisket? »
Moi : « What’s a brisket? »
Elle : « Oh, honey, nooow we are talking! Come on in! »

Et c’est ainsi que je me suis retrouvée au Mesquine Wood Bar BQ (page Facebook ici), tenu par Dana & Nancy, bien avant l’heure d’ouverture, sommée d’attendre 5mn le temps que l’on me confectionne 2 mini-sandwichs avec viande de bœuf marinée et fondante, dans une bonne galette de blé. C’était un pur délice, et quel accueil !

La prochaine pause sera à Eldorado, Texas. Ici, les stars, ce sont les Eagles, au pavillon vert et blanc.

Nous nous offrons un Coca-Cola, à la terrasse du plus typique des cafés, le Eagle Café naturellement, où l’on nous propose force home made onion rings et autres fried pickles.

Puis nous partons découvrir la coquette grand rue, avec sa fresque à la gloire de l’Amérique, des Eagles, devant laquelle nous remplissons nos poches de noix de pecan, que l’on trouve sur tous les trottoirs de la ville.

Sur la route, les grandes portes en fer forgé de ranchs sont nombreuses, de part et d’autres du bitume, et nous apprécions avec plaisir de voir revenir la végétation, après les miles de terre pelée de la veille.

Nous marquons l’arrêt à Menard, le long de la San Saba River. Ici, on soutient les bees, en noir et jaune.

Si la grand rue a des allures de ville fantôme, la petite-chambre de commerce reste pimpante, ainsi que la vieille église (« mission« ), et sa balancelle.

J’ai aimé les nombreux entrepôts de brique, témoignant d’un passé florissant dans la noix de pecan.

Puisque cette traversée du Texas semble être placée sous le signe des bonnes choses, nous  achetons de bons peanut butter cookies, cuisinés par Evelyn à la coopérative du Menard Country Store.

Puis ce sera Mason, la ville des antiquaires, proposant tout un joyeux bric-à-brac plus ou moins antique.

Dans le grand Mason Country Collectibles, aka « The fun store » (site internet ici), on trouve de belles étoiles du Texas en fonte, et surtout la patronne insiste pour nous montrer « la topaze », dans le coffre fort de la boutique. Grosse comme un œuf, cette topaze, est connue dans tout le comté comme « the  largest Mason County Faceted Topaz known to exist« .

Nous traversons Fredericksburg en coup de vent, pour arriver à Austin avant la nuit. Mission accomplie, le soleil reflète ses derniers rayons roses dans les building de down town Austin lorsque nous arrivons. Les food trucks se remplissent, et les chauve-souris de Congress Bridge commencent juste à entamer leur sortie nocturne.

Nous dînons dans un lieu enchanteur, à Driftwood, au sud ouest d’Austin. Le Salt Lick BBQ (site interne ici) est un gigantesque barbecue en plein air, entouré de kyrielles de guirlandes de petites ampoules façon guinguette. On y dévore de grandes assiettes de ribs et autres délices, au coude à coude sur de grandes tables en bois, entourés par la nuit noire qui enveloppe tout.

Puis, le lendemain, Austin. Bastion démocrate du Texas, la ville alternative qui affiche fièrement sa devise : « Keep Austin weird« .

J’y ai aimé le street art, avec ces paroles du American Tune de Simon & Garfunkel scotchées sur un mur et entourées de fleurs, j’y ai aimé les food trucks et la douceur de vivre, le long de Boulder Avenue, traversée de ruelles aux maisons colorées.

J’y ai aimé South Lamar, empli de verdure et de vélos. Un vrai coup de cœur pour cette ville texane pas comme les autres !

Puis c’est la route, de nouveau. Le paysage change, encore avec le retour des pins. On s’arrête sur le bord de la route pour acheter un gros sac de pop corn à un monsieur, chemise à carreaux et crâne chauve, qui nous annonce, sur le ton de la confidence en préparant son caramel tout chaud : « You know, you can’t pop any corn« .

Puis c’est le lac Livingstone. Il est assez gigantesque pour nous autres Français. Avec ses rives bordées de pins, ses eaux proprettes, ses petits pontons de bois, il constitue une étape parfaite lorsque l’on décide de traverser le Texas par la route.

En s’y prenant un peu à l’avance ou hors saison, il y a même possibilité de dormir dans une «cabin » en rondins, avec courtepointe en patchwork et barbecue de compétition à l’extérieur. C’est ce que nous décidons de faire, au camping KOA d’Onalaska (site internet ici).

Nous ferons ici nos adieux au Texas, après un plongeon le long du lac, et après un barbecue sous le ciel rose du Livingstone lake : la route du lendemain nous emmènera en Louisiane, mais cette partie du voyage fait déjà l’objet d’un carnet de voyage

Toutes les lieux évoqués dans ce carnet de voyage sont à retrouver sur cette carte !

Cl. 

4 commentaires

  1. Hello, je suis un peu en retard de 1 an à voir la date, mais à quelle période êtes-vous passer au Texas ?
    J’envisage d’y aller pendant Noël… bonne idée ou pas ?! 🤷‍♀️
    Merci d’avance !

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